Les forces de l'ordre de la province de Funjian - dans l'ouest de la Chine, et face au territoire de Taïwan - ne s'attendaient pas à ce qu'un fait divers apparemment banal prenne une telle ampleur.
Fait divers
Depuis 2017, Ou Jinzhong cherchait à faire construire une maison pour lui et sa mère. Il avait fait démolir son ancienne demeure après avoir obtenu un permis de construire du gouvernement local. Mais ses voisins ont systématiquement réussi à empêcher qu'il pose la première pierre, raconte le South China Morning Post.
En 2019, Ou Jinzhong décide alors de se construire un abri de fortune dans l'attente qu'une éventuelle autorité lui vienne en aide. Et la photo de cette cabane en tôle, située juste à côté de la luxueuse villa de plusieurs étages que le famille des voisins récalcitrants a pu se construire, a fait le tour des réseaux sociaux chinois.
La première réaction des autorités n'a fait que renforcer l'impression des internautes chinois qu'Ou Jinzhong était autant coupable que victime. La police a en effet promis une prime de 20 000 yuans (2 680 euros) pour toute information menant à la capture du suspect et une autre récompense de 50 000 yuans (6 700 euros) pour la preuve de la mort d'Ou Jinzhong, raconte le South China Morning Post. "Est-ce qu'il n'y a pas une volonté de le faire taire ?", s'interroge un internaute, cité par le quotidien de Hong Kong.
Sous-titré Les événements les plus récents ; les romans les plus célèbres , ce périodique qui sortait le jeudi s'inscrit dans la droite ligne du roman vrai de la criminalité tel que The Terrific Register (Londres, 1825), puis The Illustrated Police News (Londres, fondé en 1864) avait commencé d'en inaugurer le genre non sans succès : exploiter à l'aide d'un récit plus ou moins romancé un fait-divers ayant donné lieu à un crime de sang particulièrement sordide. L'ajout d'une illustration hyperréaliste, grandiloquente, et en couleurs sur la une prend sa source dans la presse française, Le Petit Journal illustré aura lancé la mode vingt ans plus tôt et avec un immense succès, le titre annonçant 5 millions d'exemplaires vendus pour le seul supplément en 1900. Selon Dominique Kalifa, à l'aube de la Grande Guerre, la ferveur pour les récits de crimes devient un véritable phénomène de société . Il convient aussi de signaler la vogue du Grand Guignol qui, à Paris du moins, ensanglanta durant les années 1890 les scènes des théâtres avec des spectacles de plus ou moins bon goût, et la diffusion sensiblement importante de romans populaires de mœurs vendus 5 sous et imprimés sur papier de basse qualité à partir des journaux-romans illustrés de gravures (1850-1880) signés Élie Berthet ou Xavier de Montépin, par exemple. 2ff7e9595c
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